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« Le jour où j’ai brûlé mon cœur »

Ilona Mousseau 0
Temps de lecture estimé : 2 minutes

Lundi 5 novembre sur TF1 était diffusé un film de Christophe Lamotte sur le harcèlement scolaire retraçant l’histoire vraie de Jonathan Destin, un jeune homme qui a tenté de mettre fin à ses jours le 8 février 2011 alors qu’il n’avait que 16 ans. Fatigué de se faire racketter et harceler quotidiennement depuis des années, six ans plus exactement, il décide de s’immoler par le feu. Jonathan s’en sortira mais sera brûlé aux deux tiers de son corps et restera à l’hôpital pendant plus de deux ans. Aujourd’hui engagé dans une politique anti-harcèlement scolaire, il affronte sa peur de remettre les pieds dans une école pour témoigner, informer, sensibiliser car nous apprenons à la fin du film qu’un élève sur dix est victime de harcèlement scolaire.

En 2013, il décide de publier un livre autobiographique « Condamné à me tuer ». A travers le film « Le jour où j’ai brûlé mon coeur » qui retrace son histoire, il voit un espoir pour l’avenir, un film qui fera bouger les choses, enfin il l’espère. A l’époque où Jonathan se faisait harceler, aucune loi n’interdisait ou ne pénalisait le harcèlement scolaire. En effet, une telle loi ne sera adoptée qu’en 2014, soit 3 ans après sa tentative de suicide. Il a porté plainte contre X mais pas directement contre les personnes qui le tourmentaient. Il confie « Je n’ai jamais osé, mais je sais que je peux encore le faire. J’ai encore peur d’eux, de les croiser, mais si ça arrivait, j’appellerai tout de suite la policeJ’espère qu’ils regrettentMais pour ma part, je pense qu’un jour j’oublierai, ça va déjà beaucoup mieux. »

Même s’il ne se fait plus harceler, Jonathan continue de se battre contre ses séquelles, ses peurs mais aussi pour les nombreux écoliers de France qui subissent ce que lui a subit bien des années avant aujourd’hui. Il a d’ailleurs confié : « Je n’ai repris les transports en commun que depuis peu, car cela me terrorisait. Je vois une psychologue et une infirmière passe tous les jours pour me prodiguer des soins. Je dois encore subir des opérations réparatrices. C’est un processus très long, mais je sais que j’avance ». Il participe même à des réunions qui visent à sensibiliser et aider les professeurs à repérer et réagir contre le harcèlement. Aujourd’hui, il a presque repris le cour d’une vie normale et rêve même de son futur. « Aujourd’hui, je rêve de prendre mon indépendance. Et d’avoir une vie normale : fonder une famille, avoir ma voiture, et me lever tous les jours pour aller au travail. »

C’est une belle leçon de vie que Jonathan nous offre ici : vivre et continuer de vivre malgré les obstacles.

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